En 1945, le père d'Edouard meurt à son tour, de chagrin sans doute. Il ne s'était jamais remis de la mort de son dernier fils. Lui qui représentait tant pour ce père, s'en était allé, emportant avec lui une époque désormais révolue.
Hommage
O vous, Père, César, Alice, Jeanne et Marthe,
Qui êtes si durement blessés dans votre amour,
De stérile fierté que chacun se départe:
Il est bon de pleurer quand le coeur est si lourd...
Je sais votre douleur et je suis impuissante,
Seule à vous consoler; ma pensée est à vous...
Et je souhaite aussi que votre âme pressente
Le sentiment profond qui se forge entre nous.
Les mots ne disent pas toujours bien ce que l'âme
Ressent infiniment : ils sont pauvres et vains...
J'ai souffert avec vous; comme vous je réclame
L'orgueil d'avoir aimé votre Edouard aux yeux bruns.
L'honneur de votre nom a acquis la noblesse
Au prix de la douleur: c'est terriblement beau
De donner l'un des siens en sa pure jeunesse
Quand la Maman déjà fut reprise trop tôt...
D'un bel enfant chéri et d'un aimable frère
D'un oncle bien aimé et d'un cher camarade,
D'un héros généreux que nous ravit la guerre
Pieusement nos coeurs gardent le souvenir.
24/28 Avril 1944
Il reste encore à découvrir et le chemin est long, parsemé d'embûches; mais je suis fière du travail accompli.
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